Sammael99
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The following is a Fading Suns Story Hour entitled « The Dark ». It narrates the adventures of a group of characters in the word of Holistic’s game Fading Suns, although I should point out that I’m using the original system (called VP) and not the d20 version that was recently released.
Since I’m French and my players also, this Story Hour is originally narrated in French. However, in the interest of the English-speaking public and in the insane hope of that this will attract a few more readers than my French Story Hour “Les Terres Anciennes ”, I have been translating the full stories in English as well.
This makes "The Dark" the first ever fully bilingual Story Hour on ENWorld !
A huge bonus as far as I’m concerned for this Story Hour is that one of the players is a great artist and keeps drawing all the way through the games. I expect most important NPCs and antagonists will therefore end up in graphical format, and I’ll be happy to include them here as well.
For those unfamiliar with Fading Suns, I can only encourage you to check out the Fading Suns section of the Holistic Design website. On the left-hand bar you will find links to a free introductory PDF as well as sections on all the major factions. If you have any more specific queries about the game world, I’ll happy reply to them.
For ease of perusal, I will always post French stuff in normal font and English stuff in Italic. It’ll help people find their way around !
We played the first session of this game last Friday, and I’m expecting one of the players to send the session narrative over this week. I’ll keep you guys posted. Since this is my first post, I’ll be nice and give a fully translated write-up of the character backgrounds.
Pour ceux qui me lisent en Français et qui ne connaissent pas l’univers de l’excellent jeu qu’est Fading Suns, je vous recommande de faire un tour sur le site Fading Suns de Multisim qui propose des descriptifs des factions et des liens vers d’autres sites susceptibles de vous aider à vous y retrouver.
Le Contexte / Background
Tous les personnages sont des vétérans de Stigmata. Ce système aux frontières des Mondes Connus est assailli depuis près d’un siècle par une race xénomorphe appelés les Symbiotes. Cette race parasite semble douée d’intelligence mais aucune relation autre que martiale n’a jamais été possible avec les Symbiotes. Ils ont conquis deux systèmes déjà, ceux d’Absolution et de Daishan, et n’ont été stoppés qu’à Stigmata. Ce dernier système étant incontournable pour accéder au reste des Mondes Connus, le conflit sur Stigmata est en quelque sorte le dernier rempart contre les envahisseurs.
Cependant, le front est « relativement » calme depuis quelques années, la dernière grande offensive remontant à une quinzaine d’années, lorsque la famille Decados en charge de la garnison de Stigmata retira ses troupes pour aller assaillir un système de la famille Al-Malik. Seule l’arrivée inopinée du futur Empereur Alexius Hawkwood permit de repousser les Symbiotes. Aujourd’hui, les humains ont reconquis à peu près la moitié de la surface de Stigmata, et les Symbiotes contrôlent toujours l’autre moitié.
Les personnages ont tous été enrôlés sur Stigmata, certains volontairement et d’autres moins. Ils ont tous servi dans la XIè Légion au sein d’une unité surnommée les « Diables Rouges » et basée non loin de Darmak Station. Toujours est-il qu’ils ont servi deux ans sur le front, après quoi ils ont été démobilisés (certains par choix et d’autres non). Le soir de leur démobilisation, lorsqu’ils se sont tous retrouvés pour une fête d’adieu à Darmak Station, ils ont convenu que les « Diables Rouges » qui ne parviendraient pas à se réadapter à la vie civile se retrouveraient à l’occasion de l’anniversaire du couronnement d’Alexius sur Byzantium Secundus (la capitale Impériale) dans un bar tenu par un ancien de Stigmata appelé le « Symbiote Cramé ».
All the characters are Stigmata veterans. The Stigmata system is situated on the frontier of the Known Worlds and has been under assault for nearly a century by an alien race known only as Symbiots. This parasitic species seems sentient, but no connection other than martial has ever been made between them and the humans. The Symbiots have already conquered two systems, Absolution and Daishan, and they have only been stopped on Stigmata. This system cannot by bypassed if the Symbiots are to access the rest of the Known Worlds, so the conflict on Stigmata is kind of the last barrier against the invaders.
That being said, the front has been relatively quiet for the last few years. The most recent offensive of serious proportions dates back fifteen years, when the Decados family in charge of the Stigmata garrison withdrew its troops in order to lay siege to an Al-Malik system. Only the miraculous arrival of troops led by the soon-to-be Emperor Alexius Hawkwood saved the day and pushed the Symbiots back. Today, roughly half of Stigmata is in human hands and half in Symbiot clutches.
The characters have all been enrolled on Stigmata, some willingly, some not so willingly. They have all served under the XIth Legion amidst a unit dubbed the « Red Devils » based not far from Darmak Station. They have served a two year Tour of Duty after which they were demobilised, some by choice and others less so. On the evening of their demobilisation, they threw a goodbye party of sorts in Darmak Station, and they all agreed that those of the « Red Devils » who had trouble settling back into civilian life would meet on the occasion of the 5th anniversary of Alexius’ coronation on Byzantium Secundus (the Empire’s capital) in a bar named the “Charred Symbiot” owned by a famous Stigmata veteran.
Les Personnages / The Characters
BUENAVENTURA CERVANTES ROLAS DE HAZAT
Aîné de la famille Cervantès Rolas de Hazat, à la tradition martiale établie et reconnue depuis des lustres, Buenaventura Cervantès était destiné à une vie militaire. Sa famille avait de tout temps offert de nombreux fils et filles aux armées du passé, pour la plus grande gloire de la famille Hazat. Buenaventura avait une sœur jumelle, Elianna, au tempérament tout aussi guerrier que le sien. Tous deux avaient suivi le cursus de l’Académie Militaire de Cabralès sur Aragon dans le but de prolonger la tradition martiale des Cervantès et tout deux était sortis parmi les meilleurs de leur promotion.
En 5002, l’Empereur Alexius nomma la famille Hazat responsable de la Garnison de Stigmata. La Famille ne portait pas l’empereur dans son cœur, mais les impératifs politiques la poussèrent à accepter cette nomination. En effet, depuis quelques mois déjà, les Hazat tentaient de monter une campagne d’influence auprès de l’Empereur et du Patriarche pour déclarer une croisade contre les hérétiques Kurgans. Il eut été malvenu de refuser la nomination de l’empereur dans ces conditions, même si l’impact sur les ressources militaires Hazat n’était pas du goût de tous. Du coup, il y eut de nombreuses recrues sur les planètes Hazat, et Buenaventura et sa sœur, encouragés par leur père Emiliano Cervantès, s’enrôlèrent sur Stigmata.
Buenaventura partit la fleur au fusil, pétri des traditions familiale d’honneur de gloire nimbée d’une vision quasi romantique de la guerre. Lui et sa sœur s’étaient promis de s’illustrer héroïquement à la première occasion. Leur haut rang à l’académie militaire d’Aragon leur valut un privilège rare, celui de diriger dès leur arrivée une unité de terrain. Les deux jeunes gens étaient comblés, eux dans les oreilles desquels raisonnait encore les recommandations de leur père : « le véritable combat, c’est celui du terrain. Aucun stratège n’est bon s’il n’a pas connu d’abord la réalité du front... »
Elianna fût immédiatement détachée pour diriger une unité d’infanterie de la Cinquième Légion, non de l’astroport de Sylan. Buenaventura, quant à lui, prit sous ses ordres l’escadron « Diables Rouges » de support aérien et terrestre de la XIè Légion basée à Darmak Station. Il se rendit rapidement compte de la difficulté de gérer ses hommes dans le cadre d’un conflit aussi peu conventionnel. Il comprit aussi assez vite pourquoi les affectations de commandement direct (sans expérience préalable de Stigmata) étaient extrêmement rares. Rien de ce qu’il avait appris à l’Académie Militaire ne lui était d’une quelconque utilité ici...
Mais son honneur de Hazat lui intimait de faire face. Les débuts furent difficiles, mais petit à petit, au travers de missions accomplies avec efficacité, il prit de l’assurance et même les vétérans de la jungle en vinrent à respecter ses décisions. Jusqu’au jour où Buenaventura et une escouade d’hommes sous ses ordres tombèrent dans une embuscade...
Ils avaient été détachés en support d’un régiment de la Troisième Légion qui effectuait une retraite vers Darmak Station après avoir récupéré la cargaison d’armements d’un transporteur descendu par des vaisseaux atmosphériques Symbiotes. Buenaventura et une vingtaine d’hommes furent déposés en arrière garde pour couvrir le régiment. Mais bientôt, ils se retrouvèrent égarés dans la jungle. Leurs boussoles et autres équipements de navigation cessèrent de fonctionner. Un vent à l’odeur putride se leva et c’est alors que l’horreur commença dans tout sa gloire sanglante.
Alors que la nuit tombait, les symbiotes attaquèrent. Un à un, les hommes et les femmes que Buenaventura avaient pris avec lui, ceux dont il commandait la destinée avec succès depuis des mois se firent hacher sous ses yeux. Le combat dura toute la nuit, mais finalement, au petit matin, Buenaventura restait seul rescapé. Au loin, il entendit le bruit d’un glisseur qui s’approchait à grande vitesse. Il déclencha une de ses dernières fusées de détresse pour signaler sa position. Au même moment, il vit alors une silhouette approcher, une silhouette mi-humaine, mi-végétale... Il perdit connaissance.
Lorsqu’il revint à lui, il était allongé sur le sol d’un transport atmosphérique léger. Aux commandes, Lamar Faz, l’as du pilotage qui effectuait la plupart des transports atmosphériques des « Diables Rouges ». Autour de lui, deux hommes et une femme armés de lance-flammes pointés vers lui. La femme, Lilwenn, prit la parole :
- C’était moins une, lieutenant... Vous m’excuserez pour le lance-flammes, mais on est jamais trop prudent...
Cet évènement changea Buenaventura à jamais. Il eut envie de mourir, pensant que son destin aurait été de mourir avec ses hommes, la-bas dans sa jungle. On lui avait volé sa mort. Et puis, il n’avait parlé à personne de sa dernière vision. Il avait cru voir... mais non, c’était impossible...
Il dut rester en quarantaine par crainte d’une infection symbiote. Il passa ces longues journées dans un mutisme quasi-complet, ressassant sans cesse l’horrible expérience. Il essaya toutefois d’obtenir quelques renseignements sur sa sœur, craignant autant qu’il espérait des réponses... Il apprit enfin sa disparition, sans que quiconque ne puisse dire ce qu’il était advenu d’elle. Le plus inquiétant était qu’on avait perdu le contact avec sa patrouille le même jour que celui où Buenaventura vit ses hommes se faire hacher menu.
Depuis cet évènement, Buenaventura est un homme changé. Il est cynique et désabusé, parfois violent et souvent méprisant. Il a été démobilisé contre son gré pour cause de troubles psychologiques et s’en est rentré sans sa sœur sur Vera Cruz, sa planète natale...
Eldest son of the Cervantès Rolas family line, Buenaventura was raised in the martial tradition that befits most Hazat. He and his twin sister Elianna attended one of the most prestigious War Academies on Aragon and both graduated with honours. It was therefore natural that, despite their young age, they both enrolled on the Stigmata front when the Hazat family was assigned by the Emperor to man the Stigmata garrison.
Because of their exceptional military background, both siblings were given commandment of small units despite the Stigmata tradition that any officer should have at least two years experience on the front as a soldier before getting into command. Buenaventura was named Lieutenant of a small commando unit dubbed the “Red Devils”, and things went as well as they can go on Stigmata for the first year or so. His sister was given command of a unit further into the jungle, near the front.
However, about a year into his command, Buenaventura and a dozen of his men got lost in the jungle trying to protect a convoy. They were assaulted by Symbiots all through the night and Buenaventura was the only survivor, saved in extremis by some of his men who blasted the Symbiots around him with flaming grenades from a hover ship above and picked him up as he was dying. He was stabilized and cured, as well as quarantined to check for Symbiot infection, but his spirit was somewhat shattered. He later learned that the very night that he nearly died, his sister and her whole squadron disappeared in the jungle, never to be found again.
Buenaventura is now a changed man. He is bitter and cynical, sometimes violent and often haughty. He has been demobilised against his will and has returned without his sister to Vera Cruz, his native planet.
***
LAMAR FAZ
Lamar est le fils d'un couple de Criticorum, tous deux membres de la Guilde des Auriges. Ses parents étaient sans histoire, sans grande réputation mais efficaces dans leurs tâches. Ils étaient affiliés à la guilde des Brasseurs de Criticorum, mais avaient tout de même une fâcheuse tendance à disparaître pendant des semaines sans prévenir, s'amusant soi-disant à parcourir les mondes connus pour le plaisir, et plus sûrement pour quelques Phénix sonnants et trébuchants ! De bons marchands mais des grands voyageurs frustrés. Ils n'étaient malheureusement pas très bavard sur ces voyages et ce mystère agaçait le fils unique Faz et titillait sa curiosité !
Lamar les appréciait au fond, mais pendant ces longues heures de solitude, c’est son oncle Brett qui s’occupait de lui. Il en vint à prendre une importance grandissante pour l’enfant. Brett Faz avait refusé la voie tracée par une famille de voyageurs des étoiles. Fervent croyant, il était entré dans les ordres, malgré les récriminations du clan Faz. Mais comme on ne faisait jamais les choses comme tout le monde dans cette famille, il était peu à peu tombé dans ce que les prêtres orthodoxes appellent l’« hérésie préceptrice ». Ce n’est que plus tard que Lamar comprit cette allégeance de son oncle à une organisation pourchassée par l’inquisition. Les doctrines dont lui parlait son oncle, en effet, paraissaient tomber sous le sens : la technologie ne devait pas être réservée à une élite qui en abuserait pour exploiter les indigents ; tous devaient pouvoir profiter de ses bienfaits, comme aux temps bénis de la Seconde République. Il enseigna au jeune Lamar ses principes et sa vision des choses. Ce dernier n'était pas insensible à ce discours, bien au contraire. Bien que sa famille le destinait à une entrée dans la Guilde Aurige, Lamar commença à envisager autre chose de nouveau et de passionnant...
Mais un jour, Brett Faz partit pour ne plus jamais revenir. Ou peut-être fut-il arrêté par l’inquisition ? Lamar ne sût jamais les raisons exactes de cette disparition. Ce n’est qu’en posant des questions autour de lui qu’il comprit que son oncle n’était pas un prêtre comme les autres, qu’il était recherché... Lamar se consolait en se disant que l’oncle Brett avait du partir évangéliser les étoiles, convaincre le patriarche de ses erreurs doctrinales... Ce n'est que bien des années plus tard, à travers divers recoupements, que Lamar comprit que son oncle avait probablement été vendu par sa propre guilde. Le jeune homme alla même jusqu’à soupçonner ses propres parents, mais il était alors trop tard pour en vouloir à qui que ce soit. Le sentiment de frustration, lui, demeure à ce jour...
C’est donc en dépit de cette frustration que Lamar se dirigea vers une carrière d'astro-pilote et d'Aurige. Finalement, cela lui convenait bien et il semblait avoir le caractère pour. Cela ne l'empêchait pas d'avoir son propre jugement sur le monde qui l'entourait et notamment sur la religion. Cela avait tendance à le remettre en question souvent, à générer des crises existentielles chroniques. Après avoir passé normalement ses classes à l'académie de pilotage, il devint assistant pilote auprès d'un aurige, Amaury Hivot. Ce dernier pilotait de gros cargos vers B2 mais aussi livrait toutes sortes de marchandises sur Criticorum. C'est auprès d'Amaury que Lamar a le plus appris et a aiguisé ses talents sur les vaisseaux spatiaux et aériens. Avec lui, les missions étaient toujours une aventure et lui permettaient de voir du pays.
C'est à la fin de sa deuxième année, de retour de mission, qu'il apprit que ses parents étaient décédés. Leur petit vaisseau avait été retrouvé à moitié détruit, aucunes traces de survivants. Peut-être des pirates spatiaux... Lamar eut du mal à être beaucoup affecté par cette disparition de géniteurs qu’il avait peu vus et mal connus...
Après ses deux ans d’apprentissage, la guilde accepta que Lamar travaille enfin pour lui-même. Pour la première fois seul contre tous, toute la difficulté de cette vie se révéla à ses yeux. L’apprentissage de l’autonomie ne fut pas facile et Lamar connût des débuts chaotiques. Pas assez expansif et trop confiant, de nombreux marchés lui passaient sous le nez. Lorsqu’il décrochait une mission, ils se faisait piquer les suivantes par un autre. Il avait du mal à trouver les marchandises qui pouvaient plaire et avait toujours un speeder de retard.
Quoi qu'il en soit, Lamar se dit à cette époque là qu'il était peut-être plus astro-pilote qu'astromarchand ! La distinction semble de plus en plus marquée chez les Auriges. C'est ainsi qu'il se présenta pour piloter les vaisseaux de la Guilde des Messagers qui effectuaient le transport de courrier entre Criticorum et BII. Sans connaissances particulières, il tenta de prendre du grade dans cette nouvelle guilde, mais elle s’avéra au moins aussi cloisonnée que le clan Faz... Après plus d'un an de ce travail, finalement aussi routinier que la livraison des marchandises de base qu'il effectuait auparavant, il était toujours au statut de recrue.
Mais le destin de Lamar Faz allait basculer lorsque pour la première fois il accepta de livrer un courrier vers Stigmata, accompagné par un vrai Messager, qui, lui, avait les clefs de sauts adéquates. Malheureusement, une fois passé Shaprut, à l’arrivée au portail de Stigmata, le vaisseau courrier tomba au milieu d'une escarmouche entre des vaisseaux Symbiotes et la Garnison de Stigmata. Le vaisseau que pilotait Faz fut touché et percuté par un vaisseau Symbiote, lui-même poursuivi et criblé d’explosions par les vaisseaux poursuivants.
Le vaisseau Symbiote fut détruit, le Messager qu’il escortait mort dans l’altercation. Lamar parvint à contrôler le vaisseau en perdition et atterrit dans la Jungle de Stigmata. Heureusement pour lui, une escouade terrestre arriva bientôt pour le repêcher. A l’époque, les ingénieurs n’avaient pas encore développé les tests sanguins et organiques qui permettent aujourd’hui d’identifier avec certitude l’infection symbiote. Faz fut donc mis en quarantaine, et au bout de cette longue période de confinement, on ne laissa un seul choix : intégrer la garnison comme pilote des transports de troupes atmosphériques. Lamar est certes fidèle à l’Empereur, Alexius mais il trouva ça un peu excessif. Mais on ne lui demanda pas son avis... Et aujourd'hui il ne semble pas le regretter.
Au vu de ses compétences de pilotage et de tirs, Lamar faisait partie des escouades aéroportées. Il déposait les hommes à un endroit précis, il défendait les vaisseaux de toute intrusion, et ramenait les troupes au bercail. Il lui est également arrivé d’aller au front. Sur Stigmata, tout le monde faisait un peu tout, défendant chaque centimètre carré avec rage et passion. A son grand étonnement, cette vie lui plut et il avait enfin l'impression de faire partie intégrante des mondes connus. Ce n'était absolument pas une partie de plaisir, loin s'en faut, surtout lorsque des compagnons décédaient.
Sur Stigmata, il réussit néanmoins à recadrer sa vie, à passer en revue ses diverses expériences et ses contradictions. Il eut aussi le plaisir de pouvoir de nouveau discuter religion avec les quelques prêtres et autres Frères d’Armes présents sur la planète. Il se demandait souvent ce que pouvait penser le Pancréateur d'un être comme lui et s'il saurait un jour lui pardonner.
Mais tout a une fin, et celle de Stigmata approchait. C'était l'heure de la démobilisation. Tous les deux ans, les escouades étaient démobilisées et remplacées par des troupes fraîches. On pouvait rempiler, bien sûr, mais Faz se sentait prêt à faire de nouveau face à la vie de tous les jours. Les survivants de son escouade s'étaient tous donné rendez-vous sur BII pour ceux qui n’arriveraient pas à se réadapter à la vie civile. Faz se rendit bien vite compte qu’il en faisait partie...
Lamar Faz was born into the Charioteer guild, and despite early leanings towards a religious calling, he ended as a Charioteer himself. His parents died in a spaceship accident when he was in his early teens and the Guild became his only family. He apprenticed for two years as second in command on a cereal transport ship and was finally accepted into the Guild as a full-fledged member.
He soon realised that he wasn’t much of a merchant, and left a couple of bad deals behind him with people holding him a few grudges. He knows the Hawkwood systems pretty well for having frequented them a lot both during his apprenticeship and later on. Finally, he sold his services to a postal company based on Shaprut and did a lot of jumps to carry sensitive messages across the Known Worlds. In the end, he realised that wasn’t much more exciting than shipping cereals... He started wondering what he was going to do with his life, but the decision was taken out of his hands the first time he was assigned to a military communication destined for the Stigmata Garrison Commander.
His ship got caught in a skirmish between Garrison untis and strange Symbiot living ships just outside the Stigmata jumpgate, and his ship spiralled down towards the surface. Lamar managed to regain enough control to avoid being blown to smithereens and he landed in the Jungle. Fortunately for him, a quick hover transport dispatch from Darmak Station picked him up before the Symbiots did. He was transported back to Darmak Station and quarantined. When it seemed obvious he hadn’t been tainted, he was forcefully enrolled in a unit who needed a skilled atmospheric transport pilot, the so-called “Red Devils”.
After a couple of months, Lamar realised that he liked his new life more than he had liked the old one. At least, he wasn’t bored most of the time, and he stopped wondering about the meaning of life. However, he realised that if he stayed too long, he would die, and since he was lucky enough to have made it for the first two years, he wasn’t going to try his luck any further. When offered the chance to demobilise, he took the opportunity and returned to Criticorum. He soon realised, however, that he would most likely meet his old brothers in arms at the “Charred Symbiot” on BII along with those who couldn’t fit back into a civilian life...
***
LILWENN D’ARKANH
Lilwenn appartient à une famille noble plutôt aisée. Enfin... qui fut aisée ! Elle aurait pu avoir une vie facile, paisible, capitonnée et heureuse, au milieu de serviteurs dévoués et de demeures fastueuses. Cependant, une vie qui commence comme ça a peu de chance de se poursuivre longuement, ou alors, il faut une bonne étoile…
Le père de Lilwenn, chef de la famille d’Arkanh devait sa fortune à d’anciens fiefs d’Absolution, abandonnés lors des invasions symbiotes. Absolution était un monde où les nobles avaient peu d’emprises et d’aucun racontent aujourd’hui que le crime organisé y régnait en maître. Toujours est-il que, contrairement à bien d’autres familles, le grand-père de Lilwenn, lorsqu’il avait fui le système était parvenu à collecter l’essentiel de ses biens pour se réinstaller confortablement sur Shaprut. Mais il faut croire que les liens entre la famille d’Arkanh et le monde du crime organisé n’étaient pas que du passé. Le père de Lilwenn fut invité à investir dans des affaires d’argent, et en particulier plusieurs casinos. Au début, tout marcha à merveille : les gens avec qui il travaillait lui remettaient sa part régulièrement, les investissements étaient bons.
Et puis peu à peu, les dents de tous ces affairistes commencèrent à grandir, et la part du butin récolté dans les divers casinos ne suffirent plus à les satisfaire. Le père de Lilwenn accepta d’investir dans des affaires de plus en plus douteuses ; il n’avait pas le sens des affaires et ne se renseignait pas beaucoup. Jusqu’au jour où ce fut l’affaire de trop. Il perdit tout son argent, ses demeures et ses serviteurs avec. Sa famille se retrouva en quelques mois à vivre dans la plus petite des maisons, avec une unique domestique attaché à elle comme une mère.
Lilwenn avait huit ans, mais les lamentations rétrospectives de son père et son brutal changement de destinée lui avait déjà enseigné une leçon cruciale. Si on veut s’en sortir dans la vie, on ne peut compter que sur soi-même... Elle commença donc à arpenter les rues à la recherche de connaissances autres que livresques, telles celles des armes et des rapines. Cela ne plaisait guère à son père, mais il avait-il encore son mot à dire ?
A l’adolescence, Lilwenn eut l’occasion de parfaire sa technique de vol grâce à quelques rencontres. Mais faire les poches ne l’amusait guère : il lui fallait quelque chose de plus dangereux et qui lui permette de voir du pays. C’est ainsi que, introduite dans la Guilde des Fouinards, elle eut le privilège de devenir vendeuse d’infos en tout genre. Elle passa de longues journées sur Shaprut à voyager et écouter aux portes, jouant de son charme et de sa facilité au langage et au baratin : être née dans une famille éduquée n’a pas que de mauvais côtés !
Puis, un beau jour, son père, rongé de désespoir par sa pauvreté nouvelle à laquelle il ne parvenait pas à s’adapter, mit fin à ses jours. En triant ses papiers, Lilwenn trouva le journal de son grand-père, qui décrivait les immenses terres de la famille sur Absolution. Lisant entre les lignes, la jeune femme comprit qu’il avait laissé des indices permettant de retrouver une cache où une partie de la fortune de la famille avait été camouflée. Le sang de Lilwenn ne fit qu’un tour...
Evidemment, Absolution était un monde en guerre, conquis par les horribles Symbiotes. Enfin, en théorie... Lilwenn avait ses doutes sur la véracité de ses rumeurs et pensait que la propagande du nouvel Empereur Alexius exagérait le danger Symbiote afin de subjuguer les populations. Elle entreprit donc de louer les services d’un contrebandier pour traverser en douce le système de Stigmata afin de parvenir à Absolution. Malheureusement, le vaisseau sur lequel elle s’était secrètement embarquée fut appréhendé, et elle fut retrouvée. La garnison de Stigmata lui laissa le choix : être expédiée sur BII et y faire face à la justice Impériale ou s’engager pour deux ans dans la garnison de Stigmata. Après une courte réflexion, elle choisit cette solution là.
Lilwenn could have lived a pampered life in a minor but wealthy noble family, had it not been for her gullible father and his failed investments. Her family had fled Absolution during the first Symbiot assaults, but her dad had carried a lot of valuables along. Unfortunately, he started investing these in dubious casinos and shady businesses... When she was 8 years old, her family was ruined and she decided that she would never again depend on anyone but herself.
She learned more in the streets than she did on the benches of school, and by her late teens she was actually adopted into one of the families of the Scraver Guild. Her job was that of an information gatherer, and she excelled at listening behind doors and pulling information out of unsuspecting babblers.
When she was in her late teens, her father, utterly ruined and incapable of facing his responsibilities ended his life, and it was up to Lilwenn to gather his remaining papers. In these she found the journal of her late grand-father who not only described the family’s estates on Absolution but also hinted at a hidden treasure that could not be carried away when the Symbiots came. She decided to go and retrieve that treasure.
Of course, as an information gatherer, she knew very well that Absolution was officially cordoned off and Symbiot-infested, but she very much doubted that things were that bad. The recently crowned Emperor Alexius has much interest in keeping the populations frightened by the Symbiot menace, and she was pretty confident that things were not quite as bad as rumour made them to be.
Lilwenn made a deal with a guy who smuggled various illicit substances on Stigmata where some of the soldiers would be willing to pay fortunes for them. He hid Lilwenn among the cargo, but unfortunately, she was found out by the Stigmata garrison. She was given a choice ; enrol, or face trial on Byzantium Secundus for breaching a military enforced blockade. She chose to stay. Now, two years down the line, she has retrieved her freedom, but somehow the small time jobs she did in the past don’t quite amuse her so much...
Since I’m French and my players also, this Story Hour is originally narrated in French. However, in the interest of the English-speaking public and in the insane hope of that this will attract a few more readers than my French Story Hour “Les Terres Anciennes ”, I have been translating the full stories in English as well.
This makes "The Dark" the first ever fully bilingual Story Hour on ENWorld !
A huge bonus as far as I’m concerned for this Story Hour is that one of the players is a great artist and keeps drawing all the way through the games. I expect most important NPCs and antagonists will therefore end up in graphical format, and I’ll be happy to include them here as well.
For those unfamiliar with Fading Suns, I can only encourage you to check out the Fading Suns section of the Holistic Design website. On the left-hand bar you will find links to a free introductory PDF as well as sections on all the major factions. If you have any more specific queries about the game world, I’ll happy reply to them.
For ease of perusal, I will always post French stuff in normal font and English stuff in Italic. It’ll help people find their way around !
We played the first session of this game last Friday, and I’m expecting one of the players to send the session narrative over this week. I’ll keep you guys posted. Since this is my first post, I’ll be nice and give a fully translated write-up of the character backgrounds.
Pour ceux qui me lisent en Français et qui ne connaissent pas l’univers de l’excellent jeu qu’est Fading Suns, je vous recommande de faire un tour sur le site Fading Suns de Multisim qui propose des descriptifs des factions et des liens vers d’autres sites susceptibles de vous aider à vous y retrouver.
Le Contexte / Background
Tous les personnages sont des vétérans de Stigmata. Ce système aux frontières des Mondes Connus est assailli depuis près d’un siècle par une race xénomorphe appelés les Symbiotes. Cette race parasite semble douée d’intelligence mais aucune relation autre que martiale n’a jamais été possible avec les Symbiotes. Ils ont conquis deux systèmes déjà, ceux d’Absolution et de Daishan, et n’ont été stoppés qu’à Stigmata. Ce dernier système étant incontournable pour accéder au reste des Mondes Connus, le conflit sur Stigmata est en quelque sorte le dernier rempart contre les envahisseurs.
Cependant, le front est « relativement » calme depuis quelques années, la dernière grande offensive remontant à une quinzaine d’années, lorsque la famille Decados en charge de la garnison de Stigmata retira ses troupes pour aller assaillir un système de la famille Al-Malik. Seule l’arrivée inopinée du futur Empereur Alexius Hawkwood permit de repousser les Symbiotes. Aujourd’hui, les humains ont reconquis à peu près la moitié de la surface de Stigmata, et les Symbiotes contrôlent toujours l’autre moitié.
Les personnages ont tous été enrôlés sur Stigmata, certains volontairement et d’autres moins. Ils ont tous servi dans la XIè Légion au sein d’une unité surnommée les « Diables Rouges » et basée non loin de Darmak Station. Toujours est-il qu’ils ont servi deux ans sur le front, après quoi ils ont été démobilisés (certains par choix et d’autres non). Le soir de leur démobilisation, lorsqu’ils se sont tous retrouvés pour une fête d’adieu à Darmak Station, ils ont convenu que les « Diables Rouges » qui ne parviendraient pas à se réadapter à la vie civile se retrouveraient à l’occasion de l’anniversaire du couronnement d’Alexius sur Byzantium Secundus (la capitale Impériale) dans un bar tenu par un ancien de Stigmata appelé le « Symbiote Cramé ».
All the characters are Stigmata veterans. The Stigmata system is situated on the frontier of the Known Worlds and has been under assault for nearly a century by an alien race known only as Symbiots. This parasitic species seems sentient, but no connection other than martial has ever been made between them and the humans. The Symbiots have already conquered two systems, Absolution and Daishan, and they have only been stopped on Stigmata. This system cannot by bypassed if the Symbiots are to access the rest of the Known Worlds, so the conflict on Stigmata is kind of the last barrier against the invaders.
That being said, the front has been relatively quiet for the last few years. The most recent offensive of serious proportions dates back fifteen years, when the Decados family in charge of the Stigmata garrison withdrew its troops in order to lay siege to an Al-Malik system. Only the miraculous arrival of troops led by the soon-to-be Emperor Alexius Hawkwood saved the day and pushed the Symbiots back. Today, roughly half of Stigmata is in human hands and half in Symbiot clutches.
The characters have all been enrolled on Stigmata, some willingly, some not so willingly. They have all served under the XIth Legion amidst a unit dubbed the « Red Devils » based not far from Darmak Station. They have served a two year Tour of Duty after which they were demobilised, some by choice and others less so. On the evening of their demobilisation, they threw a goodbye party of sorts in Darmak Station, and they all agreed that those of the « Red Devils » who had trouble settling back into civilian life would meet on the occasion of the 5th anniversary of Alexius’ coronation on Byzantium Secundus (the Empire’s capital) in a bar named the “Charred Symbiot” owned by a famous Stigmata veteran.
Les Personnages / The Characters
BUENAVENTURA CERVANTES ROLAS DE HAZAT
Aîné de la famille Cervantès Rolas de Hazat, à la tradition martiale établie et reconnue depuis des lustres, Buenaventura Cervantès était destiné à une vie militaire. Sa famille avait de tout temps offert de nombreux fils et filles aux armées du passé, pour la plus grande gloire de la famille Hazat. Buenaventura avait une sœur jumelle, Elianna, au tempérament tout aussi guerrier que le sien. Tous deux avaient suivi le cursus de l’Académie Militaire de Cabralès sur Aragon dans le but de prolonger la tradition martiale des Cervantès et tout deux était sortis parmi les meilleurs de leur promotion.
En 5002, l’Empereur Alexius nomma la famille Hazat responsable de la Garnison de Stigmata. La Famille ne portait pas l’empereur dans son cœur, mais les impératifs politiques la poussèrent à accepter cette nomination. En effet, depuis quelques mois déjà, les Hazat tentaient de monter une campagne d’influence auprès de l’Empereur et du Patriarche pour déclarer une croisade contre les hérétiques Kurgans. Il eut été malvenu de refuser la nomination de l’empereur dans ces conditions, même si l’impact sur les ressources militaires Hazat n’était pas du goût de tous. Du coup, il y eut de nombreuses recrues sur les planètes Hazat, et Buenaventura et sa sœur, encouragés par leur père Emiliano Cervantès, s’enrôlèrent sur Stigmata.
Buenaventura partit la fleur au fusil, pétri des traditions familiale d’honneur de gloire nimbée d’une vision quasi romantique de la guerre. Lui et sa sœur s’étaient promis de s’illustrer héroïquement à la première occasion. Leur haut rang à l’académie militaire d’Aragon leur valut un privilège rare, celui de diriger dès leur arrivée une unité de terrain. Les deux jeunes gens étaient comblés, eux dans les oreilles desquels raisonnait encore les recommandations de leur père : « le véritable combat, c’est celui du terrain. Aucun stratège n’est bon s’il n’a pas connu d’abord la réalité du front... »
Elianna fût immédiatement détachée pour diriger une unité d’infanterie de la Cinquième Légion, non de l’astroport de Sylan. Buenaventura, quant à lui, prit sous ses ordres l’escadron « Diables Rouges » de support aérien et terrestre de la XIè Légion basée à Darmak Station. Il se rendit rapidement compte de la difficulté de gérer ses hommes dans le cadre d’un conflit aussi peu conventionnel. Il comprit aussi assez vite pourquoi les affectations de commandement direct (sans expérience préalable de Stigmata) étaient extrêmement rares. Rien de ce qu’il avait appris à l’Académie Militaire ne lui était d’une quelconque utilité ici...
Mais son honneur de Hazat lui intimait de faire face. Les débuts furent difficiles, mais petit à petit, au travers de missions accomplies avec efficacité, il prit de l’assurance et même les vétérans de la jungle en vinrent à respecter ses décisions. Jusqu’au jour où Buenaventura et une escouade d’hommes sous ses ordres tombèrent dans une embuscade...
Ils avaient été détachés en support d’un régiment de la Troisième Légion qui effectuait une retraite vers Darmak Station après avoir récupéré la cargaison d’armements d’un transporteur descendu par des vaisseaux atmosphériques Symbiotes. Buenaventura et une vingtaine d’hommes furent déposés en arrière garde pour couvrir le régiment. Mais bientôt, ils se retrouvèrent égarés dans la jungle. Leurs boussoles et autres équipements de navigation cessèrent de fonctionner. Un vent à l’odeur putride se leva et c’est alors que l’horreur commença dans tout sa gloire sanglante.
Alors que la nuit tombait, les symbiotes attaquèrent. Un à un, les hommes et les femmes que Buenaventura avaient pris avec lui, ceux dont il commandait la destinée avec succès depuis des mois se firent hacher sous ses yeux. Le combat dura toute la nuit, mais finalement, au petit matin, Buenaventura restait seul rescapé. Au loin, il entendit le bruit d’un glisseur qui s’approchait à grande vitesse. Il déclencha une de ses dernières fusées de détresse pour signaler sa position. Au même moment, il vit alors une silhouette approcher, une silhouette mi-humaine, mi-végétale... Il perdit connaissance.
Lorsqu’il revint à lui, il était allongé sur le sol d’un transport atmosphérique léger. Aux commandes, Lamar Faz, l’as du pilotage qui effectuait la plupart des transports atmosphériques des « Diables Rouges ». Autour de lui, deux hommes et une femme armés de lance-flammes pointés vers lui. La femme, Lilwenn, prit la parole :
- C’était moins une, lieutenant... Vous m’excuserez pour le lance-flammes, mais on est jamais trop prudent...
Cet évènement changea Buenaventura à jamais. Il eut envie de mourir, pensant que son destin aurait été de mourir avec ses hommes, la-bas dans sa jungle. On lui avait volé sa mort. Et puis, il n’avait parlé à personne de sa dernière vision. Il avait cru voir... mais non, c’était impossible...
Il dut rester en quarantaine par crainte d’une infection symbiote. Il passa ces longues journées dans un mutisme quasi-complet, ressassant sans cesse l’horrible expérience. Il essaya toutefois d’obtenir quelques renseignements sur sa sœur, craignant autant qu’il espérait des réponses... Il apprit enfin sa disparition, sans que quiconque ne puisse dire ce qu’il était advenu d’elle. Le plus inquiétant était qu’on avait perdu le contact avec sa patrouille le même jour que celui où Buenaventura vit ses hommes se faire hacher menu.
Depuis cet évènement, Buenaventura est un homme changé. Il est cynique et désabusé, parfois violent et souvent méprisant. Il a été démobilisé contre son gré pour cause de troubles psychologiques et s’en est rentré sans sa sœur sur Vera Cruz, sa planète natale...
Eldest son of the Cervantès Rolas family line, Buenaventura was raised in the martial tradition that befits most Hazat. He and his twin sister Elianna attended one of the most prestigious War Academies on Aragon and both graduated with honours. It was therefore natural that, despite their young age, they both enrolled on the Stigmata front when the Hazat family was assigned by the Emperor to man the Stigmata garrison.
Because of their exceptional military background, both siblings were given commandment of small units despite the Stigmata tradition that any officer should have at least two years experience on the front as a soldier before getting into command. Buenaventura was named Lieutenant of a small commando unit dubbed the “Red Devils”, and things went as well as they can go on Stigmata for the first year or so. His sister was given command of a unit further into the jungle, near the front.
However, about a year into his command, Buenaventura and a dozen of his men got lost in the jungle trying to protect a convoy. They were assaulted by Symbiots all through the night and Buenaventura was the only survivor, saved in extremis by some of his men who blasted the Symbiots around him with flaming grenades from a hover ship above and picked him up as he was dying. He was stabilized and cured, as well as quarantined to check for Symbiot infection, but his spirit was somewhat shattered. He later learned that the very night that he nearly died, his sister and her whole squadron disappeared in the jungle, never to be found again.
Buenaventura is now a changed man. He is bitter and cynical, sometimes violent and often haughty. He has been demobilised against his will and has returned without his sister to Vera Cruz, his native planet.
***
LAMAR FAZ
Lamar est le fils d'un couple de Criticorum, tous deux membres de la Guilde des Auriges. Ses parents étaient sans histoire, sans grande réputation mais efficaces dans leurs tâches. Ils étaient affiliés à la guilde des Brasseurs de Criticorum, mais avaient tout de même une fâcheuse tendance à disparaître pendant des semaines sans prévenir, s'amusant soi-disant à parcourir les mondes connus pour le plaisir, et plus sûrement pour quelques Phénix sonnants et trébuchants ! De bons marchands mais des grands voyageurs frustrés. Ils n'étaient malheureusement pas très bavard sur ces voyages et ce mystère agaçait le fils unique Faz et titillait sa curiosité !
Lamar les appréciait au fond, mais pendant ces longues heures de solitude, c’est son oncle Brett qui s’occupait de lui. Il en vint à prendre une importance grandissante pour l’enfant. Brett Faz avait refusé la voie tracée par une famille de voyageurs des étoiles. Fervent croyant, il était entré dans les ordres, malgré les récriminations du clan Faz. Mais comme on ne faisait jamais les choses comme tout le monde dans cette famille, il était peu à peu tombé dans ce que les prêtres orthodoxes appellent l’« hérésie préceptrice ». Ce n’est que plus tard que Lamar comprit cette allégeance de son oncle à une organisation pourchassée par l’inquisition. Les doctrines dont lui parlait son oncle, en effet, paraissaient tomber sous le sens : la technologie ne devait pas être réservée à une élite qui en abuserait pour exploiter les indigents ; tous devaient pouvoir profiter de ses bienfaits, comme aux temps bénis de la Seconde République. Il enseigna au jeune Lamar ses principes et sa vision des choses. Ce dernier n'était pas insensible à ce discours, bien au contraire. Bien que sa famille le destinait à une entrée dans la Guilde Aurige, Lamar commença à envisager autre chose de nouveau et de passionnant...
Mais un jour, Brett Faz partit pour ne plus jamais revenir. Ou peut-être fut-il arrêté par l’inquisition ? Lamar ne sût jamais les raisons exactes de cette disparition. Ce n’est qu’en posant des questions autour de lui qu’il comprit que son oncle n’était pas un prêtre comme les autres, qu’il était recherché... Lamar se consolait en se disant que l’oncle Brett avait du partir évangéliser les étoiles, convaincre le patriarche de ses erreurs doctrinales... Ce n'est que bien des années plus tard, à travers divers recoupements, que Lamar comprit que son oncle avait probablement été vendu par sa propre guilde. Le jeune homme alla même jusqu’à soupçonner ses propres parents, mais il était alors trop tard pour en vouloir à qui que ce soit. Le sentiment de frustration, lui, demeure à ce jour...
C’est donc en dépit de cette frustration que Lamar se dirigea vers une carrière d'astro-pilote et d'Aurige. Finalement, cela lui convenait bien et il semblait avoir le caractère pour. Cela ne l'empêchait pas d'avoir son propre jugement sur le monde qui l'entourait et notamment sur la religion. Cela avait tendance à le remettre en question souvent, à générer des crises existentielles chroniques. Après avoir passé normalement ses classes à l'académie de pilotage, il devint assistant pilote auprès d'un aurige, Amaury Hivot. Ce dernier pilotait de gros cargos vers B2 mais aussi livrait toutes sortes de marchandises sur Criticorum. C'est auprès d'Amaury que Lamar a le plus appris et a aiguisé ses talents sur les vaisseaux spatiaux et aériens. Avec lui, les missions étaient toujours une aventure et lui permettaient de voir du pays.
C'est à la fin de sa deuxième année, de retour de mission, qu'il apprit que ses parents étaient décédés. Leur petit vaisseau avait été retrouvé à moitié détruit, aucunes traces de survivants. Peut-être des pirates spatiaux... Lamar eut du mal à être beaucoup affecté par cette disparition de géniteurs qu’il avait peu vus et mal connus...
Après ses deux ans d’apprentissage, la guilde accepta que Lamar travaille enfin pour lui-même. Pour la première fois seul contre tous, toute la difficulté de cette vie se révéla à ses yeux. L’apprentissage de l’autonomie ne fut pas facile et Lamar connût des débuts chaotiques. Pas assez expansif et trop confiant, de nombreux marchés lui passaient sous le nez. Lorsqu’il décrochait une mission, ils se faisait piquer les suivantes par un autre. Il avait du mal à trouver les marchandises qui pouvaient plaire et avait toujours un speeder de retard.
Quoi qu'il en soit, Lamar se dit à cette époque là qu'il était peut-être plus astro-pilote qu'astromarchand ! La distinction semble de plus en plus marquée chez les Auriges. C'est ainsi qu'il se présenta pour piloter les vaisseaux de la Guilde des Messagers qui effectuaient le transport de courrier entre Criticorum et BII. Sans connaissances particulières, il tenta de prendre du grade dans cette nouvelle guilde, mais elle s’avéra au moins aussi cloisonnée que le clan Faz... Après plus d'un an de ce travail, finalement aussi routinier que la livraison des marchandises de base qu'il effectuait auparavant, il était toujours au statut de recrue.
Mais le destin de Lamar Faz allait basculer lorsque pour la première fois il accepta de livrer un courrier vers Stigmata, accompagné par un vrai Messager, qui, lui, avait les clefs de sauts adéquates. Malheureusement, une fois passé Shaprut, à l’arrivée au portail de Stigmata, le vaisseau courrier tomba au milieu d'une escarmouche entre des vaisseaux Symbiotes et la Garnison de Stigmata. Le vaisseau que pilotait Faz fut touché et percuté par un vaisseau Symbiote, lui-même poursuivi et criblé d’explosions par les vaisseaux poursuivants.
Le vaisseau Symbiote fut détruit, le Messager qu’il escortait mort dans l’altercation. Lamar parvint à contrôler le vaisseau en perdition et atterrit dans la Jungle de Stigmata. Heureusement pour lui, une escouade terrestre arriva bientôt pour le repêcher. A l’époque, les ingénieurs n’avaient pas encore développé les tests sanguins et organiques qui permettent aujourd’hui d’identifier avec certitude l’infection symbiote. Faz fut donc mis en quarantaine, et au bout de cette longue période de confinement, on ne laissa un seul choix : intégrer la garnison comme pilote des transports de troupes atmosphériques. Lamar est certes fidèle à l’Empereur, Alexius mais il trouva ça un peu excessif. Mais on ne lui demanda pas son avis... Et aujourd'hui il ne semble pas le regretter.
Au vu de ses compétences de pilotage et de tirs, Lamar faisait partie des escouades aéroportées. Il déposait les hommes à un endroit précis, il défendait les vaisseaux de toute intrusion, et ramenait les troupes au bercail. Il lui est également arrivé d’aller au front. Sur Stigmata, tout le monde faisait un peu tout, défendant chaque centimètre carré avec rage et passion. A son grand étonnement, cette vie lui plut et il avait enfin l'impression de faire partie intégrante des mondes connus. Ce n'était absolument pas une partie de plaisir, loin s'en faut, surtout lorsque des compagnons décédaient.
Sur Stigmata, il réussit néanmoins à recadrer sa vie, à passer en revue ses diverses expériences et ses contradictions. Il eut aussi le plaisir de pouvoir de nouveau discuter religion avec les quelques prêtres et autres Frères d’Armes présents sur la planète. Il se demandait souvent ce que pouvait penser le Pancréateur d'un être comme lui et s'il saurait un jour lui pardonner.
Mais tout a une fin, et celle de Stigmata approchait. C'était l'heure de la démobilisation. Tous les deux ans, les escouades étaient démobilisées et remplacées par des troupes fraîches. On pouvait rempiler, bien sûr, mais Faz se sentait prêt à faire de nouveau face à la vie de tous les jours. Les survivants de son escouade s'étaient tous donné rendez-vous sur BII pour ceux qui n’arriveraient pas à se réadapter à la vie civile. Faz se rendit bien vite compte qu’il en faisait partie...
Lamar Faz was born into the Charioteer guild, and despite early leanings towards a religious calling, he ended as a Charioteer himself. His parents died in a spaceship accident when he was in his early teens and the Guild became his only family. He apprenticed for two years as second in command on a cereal transport ship and was finally accepted into the Guild as a full-fledged member.
He soon realised that he wasn’t much of a merchant, and left a couple of bad deals behind him with people holding him a few grudges. He knows the Hawkwood systems pretty well for having frequented them a lot both during his apprenticeship and later on. Finally, he sold his services to a postal company based on Shaprut and did a lot of jumps to carry sensitive messages across the Known Worlds. In the end, he realised that wasn’t much more exciting than shipping cereals... He started wondering what he was going to do with his life, but the decision was taken out of his hands the first time he was assigned to a military communication destined for the Stigmata Garrison Commander.
His ship got caught in a skirmish between Garrison untis and strange Symbiot living ships just outside the Stigmata jumpgate, and his ship spiralled down towards the surface. Lamar managed to regain enough control to avoid being blown to smithereens and he landed in the Jungle. Fortunately for him, a quick hover transport dispatch from Darmak Station picked him up before the Symbiots did. He was transported back to Darmak Station and quarantined. When it seemed obvious he hadn’t been tainted, he was forcefully enrolled in a unit who needed a skilled atmospheric transport pilot, the so-called “Red Devils”.
After a couple of months, Lamar realised that he liked his new life more than he had liked the old one. At least, he wasn’t bored most of the time, and he stopped wondering about the meaning of life. However, he realised that if he stayed too long, he would die, and since he was lucky enough to have made it for the first two years, he wasn’t going to try his luck any further. When offered the chance to demobilise, he took the opportunity and returned to Criticorum. He soon realised, however, that he would most likely meet his old brothers in arms at the “Charred Symbiot” on BII along with those who couldn’t fit back into a civilian life...
***
LILWENN D’ARKANH
Lilwenn appartient à une famille noble plutôt aisée. Enfin... qui fut aisée ! Elle aurait pu avoir une vie facile, paisible, capitonnée et heureuse, au milieu de serviteurs dévoués et de demeures fastueuses. Cependant, une vie qui commence comme ça a peu de chance de se poursuivre longuement, ou alors, il faut une bonne étoile…
Le père de Lilwenn, chef de la famille d’Arkanh devait sa fortune à d’anciens fiefs d’Absolution, abandonnés lors des invasions symbiotes. Absolution était un monde où les nobles avaient peu d’emprises et d’aucun racontent aujourd’hui que le crime organisé y régnait en maître. Toujours est-il que, contrairement à bien d’autres familles, le grand-père de Lilwenn, lorsqu’il avait fui le système était parvenu à collecter l’essentiel de ses biens pour se réinstaller confortablement sur Shaprut. Mais il faut croire que les liens entre la famille d’Arkanh et le monde du crime organisé n’étaient pas que du passé. Le père de Lilwenn fut invité à investir dans des affaires d’argent, et en particulier plusieurs casinos. Au début, tout marcha à merveille : les gens avec qui il travaillait lui remettaient sa part régulièrement, les investissements étaient bons.
Et puis peu à peu, les dents de tous ces affairistes commencèrent à grandir, et la part du butin récolté dans les divers casinos ne suffirent plus à les satisfaire. Le père de Lilwenn accepta d’investir dans des affaires de plus en plus douteuses ; il n’avait pas le sens des affaires et ne se renseignait pas beaucoup. Jusqu’au jour où ce fut l’affaire de trop. Il perdit tout son argent, ses demeures et ses serviteurs avec. Sa famille se retrouva en quelques mois à vivre dans la plus petite des maisons, avec une unique domestique attaché à elle comme une mère.
Lilwenn avait huit ans, mais les lamentations rétrospectives de son père et son brutal changement de destinée lui avait déjà enseigné une leçon cruciale. Si on veut s’en sortir dans la vie, on ne peut compter que sur soi-même... Elle commença donc à arpenter les rues à la recherche de connaissances autres que livresques, telles celles des armes et des rapines. Cela ne plaisait guère à son père, mais il avait-il encore son mot à dire ?
A l’adolescence, Lilwenn eut l’occasion de parfaire sa technique de vol grâce à quelques rencontres. Mais faire les poches ne l’amusait guère : il lui fallait quelque chose de plus dangereux et qui lui permette de voir du pays. C’est ainsi que, introduite dans la Guilde des Fouinards, elle eut le privilège de devenir vendeuse d’infos en tout genre. Elle passa de longues journées sur Shaprut à voyager et écouter aux portes, jouant de son charme et de sa facilité au langage et au baratin : être née dans une famille éduquée n’a pas que de mauvais côtés !
Puis, un beau jour, son père, rongé de désespoir par sa pauvreté nouvelle à laquelle il ne parvenait pas à s’adapter, mit fin à ses jours. En triant ses papiers, Lilwenn trouva le journal de son grand-père, qui décrivait les immenses terres de la famille sur Absolution. Lisant entre les lignes, la jeune femme comprit qu’il avait laissé des indices permettant de retrouver une cache où une partie de la fortune de la famille avait été camouflée. Le sang de Lilwenn ne fit qu’un tour...
Evidemment, Absolution était un monde en guerre, conquis par les horribles Symbiotes. Enfin, en théorie... Lilwenn avait ses doutes sur la véracité de ses rumeurs et pensait que la propagande du nouvel Empereur Alexius exagérait le danger Symbiote afin de subjuguer les populations. Elle entreprit donc de louer les services d’un contrebandier pour traverser en douce le système de Stigmata afin de parvenir à Absolution. Malheureusement, le vaisseau sur lequel elle s’était secrètement embarquée fut appréhendé, et elle fut retrouvée. La garnison de Stigmata lui laissa le choix : être expédiée sur BII et y faire face à la justice Impériale ou s’engager pour deux ans dans la garnison de Stigmata. Après une courte réflexion, elle choisit cette solution là.
Lilwenn could have lived a pampered life in a minor but wealthy noble family, had it not been for her gullible father and his failed investments. Her family had fled Absolution during the first Symbiot assaults, but her dad had carried a lot of valuables along. Unfortunately, he started investing these in dubious casinos and shady businesses... When she was 8 years old, her family was ruined and she decided that she would never again depend on anyone but herself.
She learned more in the streets than she did on the benches of school, and by her late teens she was actually adopted into one of the families of the Scraver Guild. Her job was that of an information gatherer, and she excelled at listening behind doors and pulling information out of unsuspecting babblers.
When she was in her late teens, her father, utterly ruined and incapable of facing his responsibilities ended his life, and it was up to Lilwenn to gather his remaining papers. In these she found the journal of her late grand-father who not only described the family’s estates on Absolution but also hinted at a hidden treasure that could not be carried away when the Symbiots came. She decided to go and retrieve that treasure.
Of course, as an information gatherer, she knew very well that Absolution was officially cordoned off and Symbiot-infested, but she very much doubted that things were that bad. The recently crowned Emperor Alexius has much interest in keeping the populations frightened by the Symbiot menace, and she was pretty confident that things were not quite as bad as rumour made them to be.
Lilwenn made a deal with a guy who smuggled various illicit substances on Stigmata where some of the soldiers would be willing to pay fortunes for them. He hid Lilwenn among the cargo, but unfortunately, she was found out by the Stigmata garrison. She was given a choice ; enrol, or face trial on Byzantium Secundus for breaching a military enforced blockade. She chose to stay. Now, two years down the line, she has retrieved her freedom, but somehow the small time jobs she did in the past don’t quite amuse her so much...
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